Juste une illusion, à peine une sensation

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Un soir de cafard, plutôt tard. Un bar. Un coin de comptoir. Devant mon demi, le regard vide je fixe le néant. Dans mon dos, ça piaille, ça rigole. Deux filles discutent, de moi. Je m’en fou. L’une des deux s’en va après un coup de téléphone. L’autre fini son verre puis m’aborde. Je me saborde. Elle insiste, je persiste. Elle se tait, c’est parfait. Je prends le temps de la regarder. Ouai, elle doit sûrement être majeur. Le style étudiante décontract’ des fringues amples mais classes. Un petit sourire sympa. Elle est jolie. Je lui offre un verre. Elle prend un monaco. Elle retente une approche plus fine, je la laisse parler. Elle me trouve pas mal, ca me touche. Le bar va fermer, elle m’invite chez elle. J’accepte. Elle me prend par la main et me tire à travers les rues aux pavés glissants comme un chaperon rouge sautillant. On arrive chez elle. Un studio mal rangé transpirant l’encens, des affiches de concerts de groupe locaux,
quelques poster à la gloire du THC et de l’alcool. Des fringues partout, en chiffons pour la plupart. On s’assoit sur le canapé clic-clac. Elle parle puis fini par m’embrasser. Je me laisse faire. Puis elle me déshabille, comme ça là sans déplier le lit, et je me laisse toujours faire. Jusqu’au bout. Un peu plus tard allongée nue près de moi je lui demande ce qu’elle veut de moi exactement. Elle me répond qu’elle ne sait pas. Alors j’ouvre le canapé en lit et je lui fais l’Amour, tendrement, longuement au plus proche de son corps. Nous jouissons ensemble puis nous endormons l’un contre l’autre. AU matins quand je me réveille elle me tourne le dos sous les draps. Je me lève et vais jusqu’à la cuisine. Je suis pas fumeur mais je lui prend une cigarette dans son paquet, je vais la fumer à la fenêtre. Et je pleurs sans savoir pourquoi. En revenant dans la chambre, elle a les yeux ouvert et me regarde fixement. Elle me demande mon prénom. Je lui répond e lui demande le sien. Elle ne répond pas. Elle change de visage comme dans le clip de « Black or white » et devient Elle. Je me réveille pour de bon. En sueur. Sans larme.

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