J’aime bien ces nuits là. Des ombres s’enfuient à l’angle de votre champs de visons. Une télé hurle sur un type affalé. Il fait un peu froid pour être en chemise mais c’est pas grave.  La seule lumière allumée ce soir. Avec la votre. Le froid n’a jamais su vous faire peur. Il n’y a pas de vent ou presque. On entend qu’un ronron continue qui part d’on ne sait où et se perd vers nul part. On est presque heureux. Le son de la télé augmente encore tandis qu’il se prend la tête avec sa  bergère. Les voitures se couvrent de rosée en attendant le lendemain. Une moto fonce comme une folle dans une rue déserte. Les immeubles sans engueulade, sans n’existe que dans les séries américaines. On respire à plein poumon. On se sent calme et fou à la fois. Un pur malt s’évente sur un coin de table. La lumière s’éteint. La télé aussi. Verre à moitié vide. Il n’y a pas d’amour heureux.

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