Zofia m’a fait me rappeler que, jadis, moi aussi j’écrivais sur demande. Par jeu du défis. Chez Coumarine je crois. Du coup je vous ressors mes vieilleries :

23/02/2006
C’est vrai quoi, si vous étiez moi, nous serions nous, les « moi ». Mais les « moi » ce n’est plus vraiment « moi » même si nous étions siamois, il me sied à moi d’être moi. Il serait tout de même bon d’être nous entre nous. De vous à moi, si vous êtes moi je deviens vous, me reste l’émoi de nous avoir face au miroir. Laissez moi donc vous expliquer pourquoi je vous en veux de n’être de moi que celui qui me voit. N’étant pas moi vous me laissez seul, pantois, aux abois, sans joie. Qui d’autre que moi peut me comprendre moi, mon moi, mon vrai moi, mon sous-moi et mon sur-moi ? C’est dur de faire sans moi mais je prends sur moi. Pensez qu’en un mois toi, tu permets que je te tutoie, pourrais devenir moi. Mais il faudrait que je te tue toi, pour que tu deviennes moi. Si toi et moi devenions moi, tu n’aurais plus à t’en faire pour toi ni pour moi. Imagine-toi, toi et moi, sous le même toit, le même patois, partageant nos repas, marchant au même pas, vers ce final : le même trépas. Si je meurs avec toi donc avec moi je ne meurs pas seul puisque je t’ai, Moi.

02/02/2006
Sur le fil, un pas en arrière deux en avant. Le contraire de la vie en fait. Sur le fil du rasoir entre la chute et la peur. Pousse trop vers les extrêmes et tu verras ta fin. N’agis pas et tu lutteras. La barre que tu supportes est lourde de deux poids lourds de sens. Une hésitation, un balancement trop prononcé et l’amour à ta gauche, t’emporte. Tente de reculer et la solitude à ta droite te happe. Ne regarde pas en bas, des yeux t’observent, avides. On guette ta chute, on épie tes écarts, on attend ton erreur, fatale. Pourtant, eux en bas sont tous sur le fil à leur manière, dans leur monde. C’est simplement plus rassurant de voir les autres lutter. Ce soir c’est toi le bouc émissaire, le gladiateur dans l’arène, mais tu luttes seul. Plus tu avances plus le fil s’allonge. Tu n’arriveras jamais au bout, il te faut savoir qu’il rompra avant la fin. Avant ta fin. Mais ce n’est pas grave, un autre funambule se présente déjà en bas de l’échelle. Il n’empruntera pas ton fil. Il en a un bien à lui, et son aventure sera identique à la tienne. Souris funambule, le spectacle doit continuer. La représentation ne s’achèvera pas avec toi. D’autres funambules jouent avec le fil. Que le tien soit d’or ou de plomb tu devras quand même tenter d’attendre l’autre côté. Souris funambule, ton numéro se joue pour toi.

Edit: En fait j’en avait déjà parlé ici

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