Et bien sûr, pendant ce temps tu fais mine de m’ignorer. Tu sais pourtant que je t’observe. J’ai beau être discret, tu dois bien le sentir, le savoir. Chaque fois que tu te retournes, ton regard me cherche dans la foule. Je ne suis pourtant jamais très loin.
D’où je suis, je note, j’enregistre, je tente de lire les mots sur tes lèvres, j’essaye de deviner tes pensées comme je m’insinue dans ta vie. D’ici, je peux tous les voir, ta cour personnelle, tes fidèles sujets qui s’aglutinent autour de toi pour espérer tes faveurs. Ils n’obtiennent rien évidemment et ceux qui abandonnent sont instantanément remplacés par d’autre prétendants. Je t’ai vue les faire plier, les mettre à genoux par simple caprice. Certaine de ta grandeur, personne ne s’oppose à toi et Dieu sait depuis quand tu en abuses.
Mais moi, moi je suis plus malin, je ne m’épuiserai pas inutilement sur tes sourires, je ne perdrai pas mon temps à mendier une seconde d’attention. Je commence à te cerner tu sais, à connaître tes désirs et je sais qu’il te faut plus que la médiocrité ambiante, tu veux être surprise par quelqu’un qui sorte de l’ordinaire. Aussi je prépare ma présentation, j’aiguise mes armes et quand tu feras ma connaissance, tu n’auras d’autre choix que de céder et d’apprecier mon dévoument. Je te montrerai ce dont je suis capable, cela prendra le temps qu’il faudra mais je t’apprendrai la servitude, que tu le veuilles ou non, ta fierté et ta vanité seront jetées à bas et quand tu seras descendue à mon niveau, que tu seras devenue ma semblable, tu seras bien obligée de t’offrir à moi et alors, tous ceux que tu as humiliés seront vengés à travers moi. À ton tour tu ressentiras la douce amertume d’être dominée par la volonté d’un autre et quand tu auras enfin compris, que tu sera résignée et soumise, alors seulement, je te libérerai. Je te tuerai de mes mains parce que tu m’imploreras de le faire. 

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