Takabugé

C’est monstrueux à quel point une douche vous permet de penser. Quand on ne sait pas quoi faire de sa vie on pense à presque tout les métiers, on cherche on farfouille on analyse on essaye de comprendre pourquoi on est pas comme tout ces gens qui ont cet idéal, cette passion, ce but, ce projet de carrière si bien huilé. On épluche
les offres d’emploi, les formations, les études, les apprentissages. Je me souvient il y a un an être aller au CIO (pas la banque, le centre d’information et d’orientation) et avoir dit à la jeune femme qui arrivait pour s’occupper de moi sur le ton le plus détaché et naturel du monde : « Au secour ».

Elle a prit peur me demandant ce qui arrivait, comme si le ciel allait tombé sur sa tête si je ne repartai pas de son bureau avec un but. J’ai fait les tests, pour savoir à peu près ce que je savait déjà. Que je doit me tourner vers un
métier artistique, technique et littéraire (par ordre décroissant d’importance). Ca m’a pas beaucoup plus aidé finalement. Mais elle s’ait donné du mal pour moi et dans ce sens ça m’a fait plaisir. J’ai pensé à des tas de trucs, comme travaillé dans l’histoire mais j’ai pas la mémoire des dates, écrivain mais je suis pas assez doué pour ça, photographe mais je débute à peine et j’ai l’impression que ca vient pas, j’ai même pensé au cinéma mais il faut se rendre à l’évidence si des tas de personnes qui ont du talent et dont c’est la vocation ne perce pas comment moi j’y arriverai. La dernière idée en date je l’ai eut dans la douche. Je me disai que j’avais besoin de changer d’horizon
de voir autre chose à traves mon appareil et là pouf ça à surgit. Je voulais m’engager chez médecin sans frontière. Donner de moi, voir du pays et garder des traces numérique de ce que je vivrai.

Bien sur à la base mon idéal ce serait d’être disciple d’un forgeron japonais. Apprendre à travailler le métal pour en faire une oeuvre d’art guerrière. Cet objet de culte pour moi qu’est le sabre nippon, le katana. Mais la non plus il ne faut pas se bercer d’illusion c’est pas demain qu’un gaijin parlant a peine correctement l’anglais deviendra apprenti d’un maitre au pays du soleil levant.

Reste que jusqu’ici j’ai toujours rien fait de ma vie. Par peur tout simplement, peur de faire le mauvais choix, de m’orienter dans la mauvaise voie ou de m’écarter de celle qui m’est encore inconnue. Je suis un feignant, c’est certain. Un idéaliste un peu débil qui espère plus ou moins qu’un jour il sera illuminé par la grace et que boum comme ça d’un cou d’un seul tout lui paraitra clair et là il foncera, se jettant corp et âme dans son nouvel objectif.

Ouai c’est pas tout ça, faut que j’aille rejetter un coup d’oeil aux annonces de l’ANPE. Bonjour chez vous !

1 commentaire

  1. je pense beaucoup trop, sans cesse. On veut toujours ce qu’on aura jamais les moyens d’atteindre, même si on te dit que « quand on veut, on peut » c’est qu’à moitié vrai…
    j’ai très peur aussi, mais vraiment et de plus en plus chaque jour.

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