Je me souviens pourtant lui avoir promis de le tuer s’il me faisait ça. Il a du sentir que j’étais sérieuse pourtant, il y a pas beaucoup de sujets qui me mettent en rogne mais là il dépasse les bornes. Comment il a pu tout foutre en l’air ce con ? Tout allait si bien avant qu’il se mette à la jouer sentimentale. Il devait se douter que ça ne passerait pas avec moi, il l’a joué vicelarde, en sous-marin. Il n’est même pas venu lui-même, tout par prestataire. Déjà les fleurs c’était suspect, c’est pas mon truc mais le geste partait d’une bonne intention, enfin je supposais. Et cet enfoiré me glisse une lettre avec le bouquet, et ce truc lourd qui roulait dans le fond de l’enveloppe.

À moi, une bague de fiançailles, à moi putain ! Je vais lui fourrer dans le corps comme de l’ail dans un gigot. Un couteau fin et effilé bien placé entre les côtes, et j’y glisserai son cadeau empoisonné. Il aura à peine le temps de sentir s’enfoncer la lame qu’elle sera déjà sortie. Par contre il aura tout le loisir d’aprécier le poids de sa connerie se balader dans sa cage thoracique. Et si ça suffit pas j’y mettrai toutes mes autres bagues, celles en argent, celles en toc avec des vrais faux diamants et même ma grosse moche en émaux que je garde quand même sans savoir pourquoi, et quand j’aurai fini, il sera devenu ma foutue tirelire à bagues. Je pourrai le secouer et le briser cet idiot.

On m’enchaine pas moi. Même avec des maillons dorés, plutôt crever. Pourquoi pas tomber amoureuse tant qu’on y est ? De quoi j’aurai l’air, hein ? Enfin, ça me donnerait peut-être une raison valable de lire et relire sa lettre, parce que pour le moment je trouve pas d’excuse.

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