2016 MOVIES

Histoire d’amener un peu de vie sur ce blog à la dérive, je me suis dit qu’en plus de vous souhaiter une bonne année(il est jamais trop tard à s’qui parait !) je pouvais aussi me fendre de vous pondre un bilan ciné. Parce que j’aime bien ça moi, le cinéma.
L’ordre des films est totalement arbitraire, n’y voyez aucun classement particulier, et ce sont les films que j’ai vu en 2016 pas forcément ceux sortis en 2016. Aller, on attaque:

Youth de Paolo Sorrentino, dont je connais très peu la filmo, mis à part « This Must Be The Place » que j’avais trouvé interessant mais pas transcendant. Youth par contre a su faire mouche. On y suit deux vieux messieurs en vacances en thalasso en Suisse, l’un réalisateur, l’autre compositeur reconnu. Tout deux sont en fin de carrière et l’on va suivre leurs remises en question et leurs bons mots.
Le film est putain de beau esthétiquement, les cadres, la photo, tout ça tape dans l’oeil. Niveau casting suffit de lire l’affiche pour comprendre qu’on a du beau monde, dont la trombine un peu étrange de Paul Dano que je suis toujours content de voir. Je n’en dis pas plus parce que je doute que rentrer dans les détails aide. C’est un film à réflexion qui vous emmène loin si vous le laissez faire.

The Hateful Eight de Tarantino est là parce que j’ai pas le choix. Je suis fan du bonhomme depuis Pulp Fiction et il ne m’a jamais déçu. Sans être un chef d’oeuvre, The Hateful Eight est magistral de maîtrise. Un huit-clos bien construit à la sauce Tarantino. Longues tirades, montage en chapitre, casting de rêve et bande son aux petits oignons. Dans la continuité de sa filmo avec un côté plus sérieux.

Lost River de Ryan Gosling est un cas particulier puisque c’est un premier film. Il souffre donc des défauts d’un premier film et un en particulier, celui de vouloir tout mettre dedans. Dans le cas de Lost River c’est les influences diverses de Gosling qu’on voit à l’écran tout autant que son film. On y verra donc tour à tour du Nicolas Winding Refn évidement, Terrence Malick, David Lynch ou Gaspar Noé dont il a piqué le chef photo Benoit Debie. Ça pourrait être un défaut ces influences visibles voir criarde mais en fait…non. Parce que c’est bien fait. Peu d’acteurs à l’écran mais ils sont chacun juste dans leur délire, comme Saorise Ronan que j’aime toujours voir à l’écran(Hanna, Byzantium, Lovely Bones) Matt Smith acteur connu comme une des incarnations de Dr Who(que je ne suis pas d’ailleurs) et que j’ai mis du temps à reconnaître, Reda Kateb que j’apprécie aussi beaucoup ou Christina Hendricks. C’est léché, nuageux, onirique même et surtout: flippant.


It Follows de David Robert Mitchell fait partie d’un duo de films conseillés par Alex avec l’actrice Maika Monroe.(le second, »The Guest » aurait pu avoir sa place ici mais je voulais me limiter à dix films). Le pitch est simple: une malédiction sexuellement transmissible vous condamne à être poursuivit par une entité qui peut prendre la forme de n’importe quelle personne et que vous êtes le seul à pouvoir voir. Elle ne coure pas mais marche irrémédiablement vers vous quoi que vous fassiez. Seule échappatoire, transmettre la malédiction à quelqu’un d’autre. Le film est flippant à souhait de par ce côté implacable de la créature. La musique joue beaucoup dans l’ambiance du film et moi dès qu’on me met une bonne musique, j’aime le film !

En parlant de musique, Dope de Rick Famuyiwa est aussi dans cette sélection en partie grace à sa musique, je n’attendais pas grand chose de ce film vu plus par hasard que par volonté. Bien m’en à fait puisque malgré ma non-attirance pour les « feel-good-movies », celui-ci m’a bien accroché. La bande son hip-hop, rock et funky, l’ambiance très 80-90’s, le plot un peu simple mais bien mené(des geeks se retrouvent à devoir dealer une grosse quantité de drogue). Tout ceci en fait un bon film du genre qu’on peu revoir sans se poser de question.

Dans un autre registre, « Me and Earl and the Dying Girl » est un des films gagnants du Sundance Film Festival. Sans en faire un gage de qualité absolue j’ai rarement été déçu des films de leur sélection officielle et je jette toujours un oeil intéressé aux récompensés. C’est Tumblr qui m’a incité à le voir, à grand renfort de citations filmiques et autres captures de scène.
Le personnage principal est plus ou moins forcé par ces parents à devenir ami avec une fille de son bahut parce qu’on vient de lui trouver une leucémie et que ce serait bien de quelqu’un aille la voir. Olivia Cooke qui joue la jeune fille en question me rappelle un mélange réussi entre Winona Ryder et Natalie Portman et Greg le « héros » principal à des analyses de la vie étudiante qui se rapprochent beaucoup de ma façon de voir ma scolarité. La film à bien fonctionné sur moi et a ajouté une connexion de plus au morceau « The Big Ship » de Brian Eno qui avait déjà un impact assez marqué dans « The End Of The Tour » autre bon film qui aurait mérité sa place séant.


Comment c’est loin, c’est le cas du film qui me faisait peur, peur que ce soit encore un film français comme on en voit trop. Un film de potes qui est sympa mais ne va pas bien loin. Et je me suis trompé. C’est un film de galériens qui me rappelle ma période de glande ultra violente post-bac, une période où on ne fait rien de ses journées, parce qu’on est paumé et qu’on ne veut pas grandir. C’est un film de procrastinneurs professionnels. C’est un film à punch-line. C’est un film à bande originale. C’est un film qui m’a donné envie que Gringe sorte un album. Et c’est un bon film.


10 Cloverfield Lane est la suite de Cloverfield qui était un bon found footage à la sauce Godzilla. Là on part à l’opposé dans un autre huit-clos. De huit on passe à trois protagonistes. John Goodman est pareil à lui même, j’étais heureux de revoir Mary Elizabeth Winstead(le crush polychrome capilaire de Scott Pilgrim, la cheerleader de Death Proof, etc) et John Gallagher Jr. que je connaissais de la série « The Newsroom » est aussi excellent. Trois bons acteurs dans un abri de survivaliste attendent la fin du monde. Y’a plus qu’à apprécier, c’est simple et efficace.

The Handmaiden/Agassi/Mademoiselle de Park Chan-wook est un film de réalisateur. Je veux dire par là que quand monsieur Chan-Wook sort un film c’est un must see immédiat. Découvert comme beaucoup avec Old Boy, poursuivi avec Sympathy for Mr Vengeance, Stoker ou Thirst, il a rapidement prit une place bien ancrée dans mon top réalisateur personnel. « Mademoiselle » est sensuel, érotique même au point d’être interdit au -18 ans dans certains pays, bien construit. Beau aussi. Certains cadres sont de véritables tableaux. Alors j’attends le prochain maintenant.

The Arrival est la bonne surprise de fin d’année. Ce n’est pas le plus grand film de science fiction que j’ai vu(j’ai par exemple un bon souvenir d’Interstellar qui n’est pas si vieux) mais c’est le meilleur que j’ai vu depuis longtemps. En même temps c’est de Denis Villeneuve et lui aussi m’a habitué à être conquis. Que ce soit « Prisonners », « Enemy » ou dernièrement « Sicario » c’est toujours de grande qualité et d’une grande justesse. Le mec sait vous emmener dans son monde et ça marche à chaque fois, et ce quelque soit le registre. Du coups je guette Blade Runner 2049 avec moins d’angoisse.

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